Lorsqu’un enfant devient majeur, les parents doivent choisir entre le rattacher à leur foyer fiscal ou le laisser déclarer ses propres revenus. Ce choix impacte directement le calcul de l’impôt, en jouant sur le quotient familial ou sur la possibilité de déduire une pension alimentaire. Alors comment arbitrer entre ces deux options pour optimiser sa fiscalité ?
Quelles sont les conditions pour rattacher un enfant majeur ?
Un enfant peut être rattaché au foyer fiscal de ses parents s’il répond aux critères suivants :
- Âge : il a moins de 21 ans, ou moins de 25 ans s’il est étudiant.
- Situation : il ne constitue pas un foyer fiscal distinct.
Le rattachement permet d’augmenter le quotient familial en ajoutant une demi-part supplémentaire (voire une part entière à partir du troisième enfant). Cela entraîne une réduction d’impôt grâce à une baisse du taux d’imposition global du foyer.
Les avantages et limites du rattachement de son enfant majeur
Rattacher son enfant au foyer fiscal présente un avantage immédiat : une diminution de l’impôt via l’augmentation du quotient familial. Toutefois, cet avantage est plafonné. Le gain fiscal maximum par demi-part se situe autour des 1 800 € en fonction des années.
Dans certaines situations, le rattachement devient encore plus intéressant :
- À partir de trois enfants à charge, le rattachement du troisième enfant ouvre droit à une part fiscale complète.
- Parent isolé (célibataire, divorcé ou séparé) : rattacher son premier enfant permet d’obtenir une part entière supplémentaire, et non une simple demi-part.
L’alternative : ne pas rattacher son enfant et déduire une pension alimentaire
Si l’enfant n’est pas rattaché, les parents peuvent lui verser une pension alimentaire déductible de leurs revenus imposables. Cette déduction est plafonnée à environ 6 000 € par an (montant revalorisé chaque année), à condition que l’enfant soit en état de besoin (étudiant, sans emploi, etc.).
Plus la tranche marginale d’imposition des parents est élevée, plus la déduction d’une pension alimentaire est intéressante. Elle peut générer une économie d’impôt bien supérieure au gain obtenu par une demi-part fiscale.
Comment faire le bon choix ?
Le choix entre rattachement et pension alimentaire dépend de plusieurs facteurs :
- Si l’enfant perçoit peu ou pas de revenus, le rattachement est souvent plus intéressant.
- Si les parents sont fortement imposés, la déduction de la pension alimentaire peut générer un gain fiscal supérieur.
- Si l’enfant perçoit des revenus imposables élevés, son rattachement peut augmenter significativement le taux d’imposition global du foyer, le rendant moins attractif.
Dans tous les cas, il est recommandé de simuler les deux options pour comparer leur impact sur l’impôt et prendre la décision la plus avantageuse.